Si la guerre en Ukraine nous inquiète tous gravement et à juste titre avec l’inouïe menace nucléaire brandie par l’imprévisible et paranoïaque maître du Kremlin, elle ne doit pas nous faire oublier la menace pour l’avenir de l’humanité que constitue le dérèglement climatique qui s’amplifie de jour en jour. Le sixième rapport que vient de publier le GIEC est un « terrible avertissement » selon les termes mêmes du rapport sur les conséquences dramatiques du changement climatique. D’ores et déjà certaines parties de la planète connaissent de graves catastrophes à l’image de l’Australie qui après avoir connu des incendies gigantesques en 2021 connait maintenant des pluies diluviennes jamais vues jusque là. Certaines parties de la planète deviennent invivables et si ce n’est pas le cas encore à nos latitudes tempérées, les conséquences y sont déjà perceptibles et peuvent être très graves. En France les épisodes caniculaires vont devenir de plus en plus fréquents et accentués, les sécheresses comme celles de 2003, 2019, 2020 s’aggravent et vont pénaliser les productions agricoles et même localement l’approvisionnement en eau potable. Ce début d’année 2022 qui rappelle celui de 2019 inquiète fortement parce que les nappes phréatiques sont au plus bas de même que le débit des rivières de l’Indre. Les conséquences sur les écosystèmes, la faune et la flore sauvage vont être dramatiques en particulier pour les écosystèmes aquatiques terrestres (cours d’eau, lacs, étangs, zones humides) dont une bonne part risque tout simplement de disparaitre.

Certains pays ont construit leur richesse sur l’utilisation sans limite des énergies fossiles responsables, à cause de leurs émissions de CO2, du phénomène de changement climatique. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé Svitlana Krakovska éminente  climatologue ukrainienne, membre du GIEC, qui lors de cette dernière réunion du GIEC le 28 février a déclaré que «L’argent qui finance l’agression contre l’Ukraine est directement lié au changement climatiquepuisque cet argent vient des énergies fossiles, pétrole et gaz. Si nous ne dépendions pas de ces énergies, la Russie n’aurait pas les moyens pour entreprendre cette guerre. » . Preuve encore que la guerre en Ukraine ne doit pas nous faire oublier le combat contre le changement climatique.

C’est pourquoi nous appelons tous ceux qui le peuvent à participer, comme dans de très nombreuses villes de France à l’appel du Réseau Action Climat à la

Marche pour le climat

Samedi 12 mars à partir de 10h

Place Sainte Hélène