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Malgré un contexte difficile pour l’environnement j’aimerai adresser à toutes et à tous nos adhérents mes meilleurs vœux pour l’année 2024.

En effet le bilan environnemental de l’année écoulée n’incite pas à l’optimisme. Les émissions globales de CO2 ont encore continué à augmenter en 2023, qui a été l’année la plus chaude jamais enregistrée en Europe, ce qui s’est concrétisé dans l’Indre par une nouvelle sécheresse aux conséquences catastrophiques pour les milieux naturels aquatiques et les espèces qui y sont inféodées. Le nombre des espèces menacées répertoriées dans la dernière liste rouge publiée par l’UICN continue de s’allonger et concrètement dans l’Indre nous observons la disparition progressive d’espèces de papillons et des oiseaux des plaines agricoles. Ce ne sont pas les maigres résultats de la COP 28 totalement noyautée par les lobbys des énergies fossiles qui permettront de faire reculer le dérèglement climatique. De même, ce n’est pas la réautorisation du glyphosate pour 10 années supplémentaires par la commission européenne sous la pression du lobby agroindustriel qui améliorera l’état de la biodiversité.


Dans ce contexte nous pouvons être fiers de ce que nous avons pu faire en 2023 pour la protection de la biodiversité grâce à l’élan collectif et massif de nos adhérentes et adhérents, bénévoles et donateurs pour l’acquisition de l’étang Pisseloup conjointement avec WWF et la LPO France, ou le projet lauréat à l’appel à projet Mission Nature pour la protection du bocage du Boischaut sud par des contrats ORE.


Pour 2024 nos vœux sont donc de vous retrouver encore plus nombreux et mobilisés autour d’Indre Nature pour la sauvegarde du climat et du vivant.


Jacques Lucbert – Président d’Indre Nature

 

 

 

 

 

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Indre Nature soutient le projet de la fédération de pêche.

Alors qu’elle est l'objet de violentes attaques pour sa décision d'effacer l'étang du Grand moulin d'Aigurande qu'elle vient d'acquérir pour rétablir la continuité écologique de la Vauvre, Indre Nature exprime toute sa solidarité avec la Fédération de pêche de l'Indre et son total accord avec les choix qu'elle a faits.


La stratégie d'effacement des étangs sur cours d'eau est une réponse possible aux conséquences du changement climatique qui amplifient les impacts négatifs de ces ouvrages sur nos ruisseaux et rivières.
Depuis quelques décennies nous constatons une chute très inquiétante des débits estivaux de nos rivières. Cette année encore à l'image de La Gargilesse, des centaines de kilomètres de ruisseaux et rivières étaient à sec cet été dans l’Indre. De plus l'augmentation violente de la température de l'eau devient critique pour la faune aquatique.
Pour réduire l’excessive évaporation dont ils sont le siège, il faut absolument déconnecter un grand nombre de plans d'eau des écoulements naturels. En premier lieu, ceux qui sont illégaux ou ceux qui ne sont pas en conformité avec la loi comme les étangs non déclarés ou non autorisés, ceux qui ne respectent pas les débits réservés ou la continuité écologique. Deux principales solutions sont envisageables. Soit créer un bras de contournement, moyen très coûteux et souvent techniquement irréalisable, soit effacer l'obstacle qui permet de rétablir la libre circulation des espèces piscicoles ainsi que des sédiments et parfois de recréer des zones humides. Le choix est simple, soit préserver la pérennité des débits et la qualité des cours d'eau en été, soit conserver des étangs qui évaporent de façon excessive, qui pullulent de cyanobactéries et où les poissons crèvent, comme c’est arrivé sur le plan d'eau de Neuvy-Saint-Sépulchre, par manque d'oxygénation.

Les lois environnementales s’appliquent à tout un chacun comme toutes les autres lois, elles ont pour objet de protéger l’intérêt général et de préserver notre environnement pour les générations actuelles et futures.
C'est pourquoi nous soutenons l'action de la Fédération de pêche de l'Indre qui vise à sauver les rivières et ruisseaux qui peuvent encore l'être et font partie intégrale de notre paysage local.

(photo Sylvie Caux)

 

 

 

 

 

 

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Nous avons le plaisir de faire savoir que notre association a été lauréate de l’appel à projets national Mission Nature lancé par l’Office français de la biodiversité (OFB), appelé aussi Loto de la biodiversité. Cet appel à projets sera financé sur le même modèle que le Loto du patrimoine, à partir de jeux à gratter de la Française des Jeux.

Le projet déposé par Indre Nature propose de créer un réseau de sites bocagers préservés par l’établissement de contrats appelés Obligations Réelles Environnementales (ORE), un nouveau dispositif inscrit dans la loi biodiversité de 2016.

Ce milieu naturel spécifique du Boischaut sud est en régression et en danger et les moyens de le protéger sur le long terme sont limités. Le projet élaboré par Indre Nature vise à accompagner des propriétaires de parcelles désireux d’assurer la protection de leur bocage à long terme. Notre association leur propose de le faire en contractualisant avec elle un contrat d’ORE.

Ce contrat établi devant notaire, d’une durée maximale de 99 ans, reste attaché au foncier quel que soit son devenir : transmission, héritage, vente. Les propriétaires successifs éventuels sont donc tenus de le respecter.

Le but de ce moyen innovant est de constituer un réseau de sites protégés en Boischaut sud pouvant servir d’exemple pour la mise en place d’une protection à long terme du bocage. Il pourra également s’inscrire dans la stratégie nationale de création d’aires protégées pour la biodiversité dont l’objectif fixé par le gouvernement est de couvrir 10% du territoire national.

D’ores et déjà, toutes les personnes intéressées pour participer à ce projet sont invitées à se faire connaitre auprès de l’association : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Jacques LUCBERT

 

 

 

 

 

 

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Une victoire pour la nature.

Par une ordonnance du 4 août 2023 le Tribunal administratif de Limoges saisi en référé par les associations AVES France et One Voice vient d’ordonner la suspension de l’arrêté du Préfet de l’Indre pris le 6 juillet 2023 autorisant une période complémentaire de chasse au blaireau par déterrage en juillet et août 2023 et juin 2024.

Indre Nature se réjouit de cette décision et remercie chaleureusement les deux associations AVES France et One Voice de leur initiative qui a pris efficacement le relai d’un combat mené depuis de longues années par notre association. Indre Nature avait obtenu en 2019 l’annulation par la Cour d’appel administrative de Bordeaux d’un arrêté similaire et permis l’arrêt total de cette pratique injustifiée en 2020 avant que, dès 2021, de nouveaux arrêtés légèrement modifiés soient de nouveaux publiés. Un recours en annulation contre l’arrêté de 2021 porté par Indre Nature est d’ailleurs est toujours en attente de jugement au Tribunal administratif de Limoges.

Le blaireau, espèce pourtant protégée par la Convention de Berne, dont la chasse est interdite dans plusieurs pays européens, peut, en France, être chassé pendant la période générale d’ouverture de la chasse et en plus faire l’objet d’une possible période supplémentaire de chasse par déterrage pendant l’été au motif de dégâts fortement exagérés qu’il occasionnerait. En fait cette chasse par déterrage ne sert qu’à satisfaire le loisir morbide de quelques équipages de vénerie sous terre. Le TA de Limoges dans son ordonnance du 4 août reconnait le caractère injustifié de cette période complémentaire de chasse qui menace la survie de l’espèce en risquant de détruire de jeunes blaireaux encore non sevrés alors que la destruction de jeunes animaux sauvages quelle que soit l’espèce est rigoureusement interdit par le Code de l’environnement.

Une décision sage et une bonne nouvelle pour la nature.

(photo Jean-Pierre Barbat)

 

 

 

 

 

 

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Avis d'INDRE NATURE

Monsieur le Commissaire enquêteur,

INDRE NATURE est une association de protection de la nature et de l'environnement qui a pour objectifs statutaires à la fois la préservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. Considérant que les énergies renouvelables font partie des solutions pour atténuer l'effet de serre responsable du réchauffement climatique nous y sommes a priori favorables mais examinons chaque projet d'ENR pour évaluer son impact sur la biodiversité et sa compatibilité avec la préservation de la biodiversité. Nous avons donc étudié le projet de Parc éolien Grand Communal de Luant au regard de son impact sur la biodiversité ce qui nous conduit à formuler les remarques et l'avis suivants.

 

Nous avons analysé l'étude d'impact (pièce 4) et tout particulièrement des parties relatives à l'état initial et aux risque d'incidence sur le milieu naturel, ainsi que les annexes SC (Etude d'expertise écologique de l'avifaune) et SD (Etude d'expertise écologique chiroptères). Nos conclusions sont que l'effet du projet sur deux composantes de ce milieu que sont l'avifaune et les chiroptères ont été considérablement sous-estimées.

(...)    SUITE DE L'AVIS