27275 abloux 1687La démission mardi 28 août de Nicolas Hulot ministre de la transition écologique et solidaire fait ressortir la nécessité d’une véritable prise de conscience collective de l’urgence écologique, et d’une mobilisation de grande ampleur pour répondre, avant qu’il ne soit trop tard, aux enjeux du changement climatique et de la disparition accélérée de la biodiversité.

Nous arrivons aux termes d’un été où dans de nombreux endroits du monde les catastrophes climatiques se sont succédé,  sècheresses intenses et prolongées d’un côté, inondations dévastatrices de l’autre, fruits d’un dérèglement climatique dont l’origine due à l’activité humaine est incontestable. Chaque jour où presque les scientifiques nous communiquent des nouvelles toujours plus alarmantes sur la régression des populations d’espèces sauvages. Au train où vont les choses, avant la fin de ce siècle la planète sera devenue invivable, car surchauffée et dépeuplée de ses espèces sauvages.

Une réponse de grande ampleur s’impose et comme l’a dit Nicolas Hulot les « petits pas ne suffisent plus et ne sont pas à la hauteur des enjeux ».

Notre département n’échappe pas à la règle. La sècheresse estivale est de plus en plus forte année après année. Elle s’inscrit dans une tendance lourde de réduction de la pluviométrie, d’augmentation de l’évapotranspiration des plantes dues aux températures extrêmes de plus en plus fréquentes. Nous naturalistes, constatons aussi l’érosion de la biodiversité et le déclin de certains groupes d’espèces d’insectes dont les papillons, la régression des populations d’oiseaux et la disparition pure et simple de certaines espèces. La régression des milieux naturels se poursuit, notamment la destruction continue du bocage pourtant proscrite dans les engagements pris par les agriculteurs dans le cadre de la PAC mais qui est pourtant rarement sanctionnée quand cet engagement n’est pas tenu.

Nous constatons malheureusement aussi l’empressement de l’administration à satisfaire les demandes des lobbys représentant l’agriculture intensive en matière de règlementation sur l’épandage des pesticides et à l’inverse sa totale inertie pour faire appliquer la loi sur l’eau en matière de protection des cours d’eau.

Il est urgent que les choses changent. La démission d’un ministre influent qui ne peut que constater son impuissance doit être de nature à réveiller les consciences. La mobilisation de tous est nécessaire pour imposer le silence aux lobbys porteurs d’intérêts particuliers et minoritaires et exige que des mesures à la hauteur des enjeux environnementaux soient prises pour assurer l’avenir des jeunes générations actuelles.