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Un outil en forte progression.

Ce dispositif étant encore récent, quelques dizaines d’Obligation réelle environnementale (ORE) seulement ont été contractualisées. On recense 45 ORE contractualisées avec les Conservatoires d’espaces naturels, pionniers en la matière sur tout le territoire national, dont 3 en Région Centre-Val de Loire afin de protéger une ancienne tourbière alcaline pendant 34 ans, sur un total de 7,5 hectares.

 

 

Des ORE pour le bocage du Boischaut Sud.
Le bocage du sud de l’Indre, corridor écologique important pour la biodiversité, est en régression depuis le milieu du siècle dernier. Les politiques d’aménagement (notamment les remembrements), le manque ou les mauvaises pratiques de gestion et l’absence de renouvellement ont eu un un impact important sur ce milieu naturel. C’est pourquoi il est important de le préserver par divers moyens. Nous pensons que l’Obligation réelle environnementale (ORE) offre une solution de protection simple à mettre en oeuvre. Nous souhaitons mettre à profit ce nouveau dispositif pour préserver le bocage du Boischaut Sud, dans le cadre de l’appel à projets national Mission Nature, appelé aussi Loto de la biodiversité, lancé par l’Office français de la biodiversité (OFB). Notre projet qui a fait partie des vingt projets lauréats sera financé sur le même modèle que le Loto du patrimoine, à partir de jeux à gratter de la Française des Jeux.

Le but est d’accompagner des propriétaires de parcelles désireux d’assurer la protection de leur bocage à long terme. Nous souhaitons ainsi créer un réseau de sites bocagers préservés, grâce à la contractualisation d’ORE (2 à 3 par an maximum). Celui-ci pourra notamment s’inscrire dans la stratégie nationale de création d’aires protégées pour la biodiversité dont l’objectif fixé par le gouvernement est de couvrir 30 % du territoire national, dont 10% par des protections dites « fortes » du type ORE.

 conferences

 

Si vous êtes intéressé,

vous pouvez venir à une de ces 4 réunions ou contacter :

Clotilde Moreau 06.40.11.01.52 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

et remplir ce questionnaire

questionnaireOREmini

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

galegaLe mouvement de protestation des agriculteurs de fin janvier 2024 a mis en évidence la souffrance et le désarroi de la profession agricole dans son ensemble. Indre Nature, association de protection de la nature et de l’environnement, qui connaît bien les agriculteurs et agricultrices de l’Indre pour intervenir depuis de longues années au sein du milieu agricole départemental, affirme son soutien à leurs revendications pour un revenu décent et une juste reconnaissance du caractère essentiel de leur métier. Les agriculteurs sont les victimes d’un modèle économique les poussant à une intensification permanente de leur production au mépris de leur santé, de celle de la population en général et des équilibres biologiques. Le toujours plus de production pour des prix toujours plus bas, une concurrence étrangère à armes inégales, tirent sans arrêt leurs revenus vers le bas pour des charges de travail et financières de plus en plus lourdes. C’est ce système qui a conduit à la réduction par 6 du nombre d’exploitations agricoles en France depuis 70 ans. Dans ce système seuls les plus favorisés ou les plus chanceux survivent.


Malheureusement certains au sein de ce mouvement ont préféré prendre pour cible les réglementations environnementales, ainsi que celles et ceux qui s’efforcent de les faire respecter, administration et Office Français de la Biodiversité. Nous estimons que c’est se tromper de cibles. Les règlementations sur les pesticides sont faites pour protéger la santé de toutes et tous ainsi que celle des milieux naturels. Les premières victimes de leur utilisation en sont les agriculteurs eux-mêmes pour lesquels certains cancers sont reconnus comme maladies professionnelles !! L’arrêt ou « la pause » du programme Ecophyto est une grave erreur alors qu’au contraire son action devrait être amplifiée conformément au jugement du tribunal de Paris qui donne jusqu'au 30 juin 2024 au gouvernement pour respecter les trajectoires de baisse des pesticides.


L’encouragement à une agriculture forte consommatrice d’eau en facilitant la création de méga-bassines se fera non seulement au détriment de la santé des milieux naturels et de la disponibilité en eau pour les autres usagers, mais aussi au détriment de la grande masse des agriculteurs qui ne pourront pas en bénéficier. Ce type de solution très inégalitaire contribuera encore à l’élimination rapide d’un grand nombre d’agriculteurs alors que l’aide financière et technique au développement de modèles de production agroécologiques économes en eau serait à l’inverse bénéfique pour tous les agriculteurs et de plus en plus nécessaire compte tenu de l’évolution climatique.


Il est aujourd’hui vain et contreproductif dans un contexte où les enjeux climatiques et de biodiversité vont devenir de plus en plus forts d’opposer écologie et agriculture. Il n’y aura pas d’avenir durable pour l’agriculture sans respect des équilibres biologiques, du sol, de la ressource en eau et de la biodiversité. Plutôt que de chercher à nous opposer cherchons plutôt à développer les actions communes répondant à la fois à des enjeux de production et d’écologie. Indre Nature sait le faire et l’expérience des actions menées en partenariat avec les organismes de développement agricole sur la mise en place des mesures agro-environnementales, certaines depuis plus de 10 ans, au plus grand profit des agriculteurs bénéficiaires en témoignent en Boischaut sud, dans la vallée de l’Indre, en Brenne ou à Chabris.


Au nom du Conseil d’administration d’Indre Nature
Le président
Jacques LUCBERT

 

 

 

 

 

 

 

 

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Douze bénévoles ont planté une haie à Lizeray, en champagne berrichonne.


Avec le Civam du Carroir, Indre Nature plante 180 mètres de haie
Douze bénévoles ont planté une haie à Lizeray, en champagne berrichonne.
Une vraie journée d’hiver, avec une belle lumière et une température négative une bonne partie de la journée. Pas de quoi décourager la douzaine de volontaires, bénévoles et salariés d’Indre Nature, venus participer à la plantation d’une haie, chez Victor Guérin. Une opération menée avec le Civam du Carroir, vendredi 19 janvier, à l’EARL de Chasseigne, à Lizeray, au nord-ouest d’Issoudun, en pleine champagne berrichonne.
Structure de développement agricole (conseil, formation, animation), le Civam du Carroir intervient dans l'Indre.
La journée s'est bien passée, malgré un départ avec des températures négatives. Les coups de pioche ont bien vite réchauffé les planteurs d’un jour. Le paillage préalablement déployé sur la bande de plantation avait empêché la terre de geler en dessous. Ce qui a facilité le travail de plantation.


Merci à Victor et à ses parents pour l'accueil chaleureux au domaine de Chasseigne, où un repas convivial a été partagé le midi dans la vieille étable rénovée.
Le chantier a pu être bouclé juste avant la nuit à 17 heures 30, avec un total de 180 mètres de haie champêtre plantée.
L’an dernier, une plantation analogue avait eu lieu à Sainte-Lizaigne chez Xavier Petit.

 

 

 

 

 

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communiqué de presse

12 janvier 2024
Une bonne nouvelle pour la faune sauvage !
Le tribunal administratif de Limoges
Annule l’arrêté préfectoral autorisant une période complémentaire de déterrage du blaireau

 

Le tribunal administratif de Limoges par sa décision du 11 janvier 2024 a annulé purement et simplement l’arrêté pris par le préfet de l’Indre le 6 juillet 2023 autorisant une période complémentaire de chasse par déterrage du blaireau. Il confirme ainsi une première ordonnance de suspension de cet arrêté prise en référé par ce même tribunal le 4 août 2023.


Cette décision donne raison à Indre Nature qui depuis de nombreuses années s’oppose à ce type de chasse barbare et à cette extension injustifiée de la période de chasse de cet animal. Bien que ce même arrêté ait déjà été annulé en 2019 par la Cour d’appel administrative de Bordeaux suite à un recours d’Indre Nature, tous les ans, sous la pression de la vènerie sous terre, le préfet reprend un arrêté renouvelant cette autorisation de période complémentaire. En 2023 ce sont deux associations nationales, AVES France et One Voice qui ont porté le recours avec le soutien d’Indre Nature, avec succès. Le tribunal a en particulier reconnu que ce mode de chasse entraine la destruction des jeunes blaireaux encore non indépendants à cette période et que ces prélèvements de jeunes blaireaux par ailleurs interdits par le Code de l’environnement n’est absolument pas justifié et mets en péril une population dont le taux de reproduction est faible.


Cette décision du tribunal administratif n’est pas la seule car aujourd’hui la justice annule de plus en plus souvent les arrêtés préfectoraux autorisant cette période complémentaire de chasse au blaireau par déterrage. C’est une bonne nouvelle pour la faune sauvage que ce mode de chasse brutal qui pour certains est un simple loisir, soit de plus en plus souvent interdit. Espérons que le département de l’Indre ne soit pas le dernier à perpétuer cette pratique inutile et archaïque.

 

 

 

 

 

 

 

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Malgré un contexte difficile pour l’environnement j’aimerai adresser à toutes et à tous nos adhérents mes meilleurs vœux pour l’année 2024.

En effet le bilan environnemental de l’année écoulée n’incite pas à l’optimisme. Les émissions globales de CO2 ont encore continué à augmenter en 2023, qui a été l’année la plus chaude jamais enregistrée en Europe, ce qui s’est concrétisé dans l’Indre par une nouvelle sécheresse aux conséquences catastrophiques pour les milieux naturels aquatiques et les espèces qui y sont inféodées. Le nombre des espèces menacées répertoriées dans la dernière liste rouge publiée par l’UICN continue de s’allonger et concrètement dans l’Indre nous observons la disparition progressive d’espèces de papillons et des oiseaux des plaines agricoles. Ce ne sont pas les maigres résultats de la COP 28 totalement noyautée par les lobbys des énergies fossiles qui permettront de faire reculer le dérèglement climatique. De même, ce n’est pas la réautorisation du glyphosate pour 10 années supplémentaires par la commission européenne sous la pression du lobby agroindustriel qui améliorera l’état de la biodiversité.


Dans ce contexte nous pouvons être fiers de ce que nous avons pu faire en 2023 pour la protection de la biodiversité grâce à l’élan collectif et massif de nos adhérentes et adhérents, bénévoles et donateurs pour l’acquisition de l’étang Pisseloup conjointement avec WWF et la LPO France, ou le projet lauréat à l’appel à projet Mission Nature pour la protection du bocage du Boischaut sud par des contrats ORE.


Pour 2024 nos vœux sont donc de vous retrouver encore plus nombreux et mobilisés autour d’Indre Nature pour la sauvegarde du climat et du vivant.


Jacques Lucbert – Président d’Indre Nature