Quel bon moment que le début des vacances pour publier un arrêté préfectoral qui inscrit à la baisse la protection contre les risques de pollution des eaux par les pesticides !
Jusqu’à fin 2016 un arrêté national définissait les règles d’utilisation des pesticides et notamment la distance minimale des « points d’eau » à respecter pour leur épandage. Les « points d’eau » étaient ainsi définis : cours d’eau, plans d’eau, fossés et points d’eau permanents ou intermittents figurant
en points, traits continus ou discontinus sur les cartes 1/25000 de l’Institut géographique national.
Un nouvel arrêté national a été publié en mai 2017 laissant le soin aux préfets de définir par département la cartographie de ces « points d’eau ».
Sous la pression des lobbys agricoles les plus intensifs et utilisateurs de pesticides le projet d’arrêté proposé par le préfet de l’Indre s’inscrit en nette régression par rapport à l’ancien. Plusieurs centaines de km d’écoulements divers (fossés, cours d’eau intermittents) et de nombreux plans d’eau risquent désormais de ne plus être protégés et d’être directement aspergés de pesticides.