Suite à l’abrogation d’un arrêté ministériel de 2006 provoquée par un syndicat agricole dont le motif ne portait pourtant pas sur la délimitation des zones de non traitements (ZNT), les préfets de départements avaient à redéfinir les points d’eau à proximité desquels l’épandage des pesticides est interdit. Dès la parution du projet d’arrêté propre au département de l’Indre en juin Indre Nature ainsi que de nombreux citoyens et d’autres associations ou syndicats se sont mobilisés pour exprimer lors de l’enquête publique leur opposition à ce projet qui consistait à abaisser le niveau de protection de la population et des cours d’eau envers les pesticides.
Rien n’y a fait. Pour satisfaire les tenants du modèle agricole le plus intensif et le plus polluant, le préfet a pris en plein cœur de l’été un arrêté qui constitue une véritable régression environnementale. Avec ce nouvel arrêté ce seront des kilomètres de cours d’eau qui ne seront plus protégés ainsi que tous les cours d’eau de moins de 1 hectare non reliés directement à un cours d’eau. Nous en avons dénombrés plus de 10 000 dont certains sont connus pour abriter une faune ou une flore protégée.