Une volonté de museler la révolte environnementale

Alors que notre société s’enfonce chaque jour un peu plus dans une crise environnementale profonde marquée de catastrophes climatiques dramatiques (sécheresses, incendies, inondations) et d’un effondrement de la biodiversité, alors que l’Etat a déjà été condamné pour inaction climatique, alors que le gouvernement revient sur sa parole en ne reprenant pas les propositions faites par la Convention citoyenne pour le climat qu’il avait pourtant promis d’appliquer «sans filtre», il a choisi en décrétant la dissolution du collectif Les soulèvements de la terre de s’attaquer à la révolte environnementale née de cette situation.

Nous dénonçons cette mesure qui vise à museler le mouvement citoyen de protestation grandissant contre les destructions des écosystèmes et la poursuite d’un modèle de société et de projets climaticides, quand à l’inverse rien n’est fait lorsque trop souvent des bénévoles des associations de notre réseau FNE sont personnellement menacés ou agressés ou lorsque les locaux de nos associations sont dégradées.

Indre Nature et les Soulèvements de la terre n’agissent pas de la même façon. Nous défendons le vivant et notre combat se situe sur le terrain de la légalité et de l’évolution du droit. Avec l’ensemble du mouvement de révolte environnementale nous dénonçons le non-respect de la loi en matière d’environnement, les dégradations environnementales et les atteintes au bien commun. Comme le dit Antoine Gatet nouveau président de France Nature environnement : «Face à cette multiplication des obstacles à l’engagement écologique, nous continuerons à mener le vrai combat : celui de la protection de l’environnement, via notre travail de terrain mais aussi nos procédures contentieuses contre celles et ceux qui portent véritablement la responsabilité des violations du droit de l’environnement.»

Le conseil d’administration d’Indre Nature

Châteauroux 22 juin 2023