[ÉPISODE 4] – Lancement de l’étude marouettes : réflexions matérielles

En 2025, Chérine et Indre Nature lancent un projet commun sur l’étude des marouettes de Brenne.

Comme rappelé dans le précédent épisode, le pilier de cette étude était la bioacoustique.

Ainsi, nous avons en cette première année établi un plan d’échantillonnage : plus de 30 sites différents ont été sélectionnés en Brenne, en fonction de l’état des habitats (à priori favorables aux marouettes, de la présence de données historiques, et des autorisations d’accès).

Les enregistreurs ont été en partie disposés sur la Réserve naturelle de Chérine, les propriétés conventionnées avec celle-ci, la Réserve naturelle de Massé-Foucault, et des propriétaires privés qui ont accepté que l’on dispose des stations d’enregistrement chez eux.

Sur le plan matériel, acquisition est faite de plus de 40 AudioMoths, des enregistreurs autonomes et programmables, sur lesquels est branché un microphone EM272, le tout inséré dans un boitier étanche. L’impression des boitiers a été possible grâce à la Communauté de communes Cœur de Brenne et la mise à disposition de leurs imprimantes 3D et de leur savoir-faire. 

Les enregistreurs sont programmés : grâce à leur horloge interne, ils se déclenchent chaque jour automatiquement 30 minutes avant le coucher du soleil et s’éteignent 30 minutes après le lever. Ainsi, toutes les stations enregistrent sur une durée standard et se déclenchent de façon synchronisée !

Les stations d’enregistrement sont positionnées sur des perches à une hauteur standard et dominant la végétation. Les enregistrements ont eu lieu chaque nuit du 24/03 au 07/07. 

Des tournées sont effectuées par l’équipe de travail sur chaque station tous les dix jours, afin de changer les piles rechargeables et les cartes mémoires, sur lesquelles sont enregistrées les précieuses pistes sonores. L’objectif est aussi de traiter tous les dix jours les enregistrements et, en cas de détection positive, d’aller sur le terrain pour essayer de localiser et dénombrer les individus par triangulation si nécessaire.

En parallèle, des recherches ont été effectuées en « actif », par des points d’écoute nocturnes, à l’aide de paraboles. L’objectif étant de compléter le pool de sites suivis et d’échantillonner depuis les sites inaccessibles depuis la voirie publique. 

En quelques chiffres :

• 34 000 heures d’enregistrements passifs protocolés,

• 40 stations d’enregistrement,

• 30 sites suivis en passif,

• 50 sites suivis en actif,

• 108 points d’écoute protocolés en actif,

• 36 heures d’écoutes actives cumulées.

Un tel volume d’enregistrements passifs nécessite une automatisation des détections de vocalises de marouettes. Cet aspect sera développé dans le prochain épisode !