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[ÉPISODE 6] – Les pièges photographiques, de précieux alliés pour suivre les marouettes
Les mœurs communes aux trois espèces de marouettes les rendent particulièrement difficiles à observer, et, de fait, à étudier. C’est d’autant plus le cas en période de nidification, lorsque les niveaux d’eau sont au plus haut, et les végétations palustres les plus luxuriantes.
Les pièges photographiques deviennent alors de précieux alliés, afin de documenter la présence d’individus, de couples, d’obtenir des données lorsque les oiseaux ne chantent presque plus (d’après la littérature et nos observations, c’est généralement le cas lorsqu’un mâle est apparié) … Ils permettent aussi de décupler la probabilité de détecter des poussins ou des jeunes non volants, afin de prouver et documenter une nidification.
Ainsi, 10 à 15 pièges photographiques ont régulièrement été utilisés en 2025, répartis sur les sites les plus accessibles, et où des contacts de mâles territoriaux étaient détectés par les pièges à sons.
Nous avons concentré nos efforts sur les sites à Marouette poussin, pour espérer détecter des indices prouvant la nidification de cette espèce. L’enjeu était de taille, puisque la dernière nidification certaine de cette espèce en France remonte à 1972 en Creuse, où Jacques RAVEL a prouvé la reproduction de cet oiseau à plusieurs reprises sur l’étang des Landes. Pas de preuve de nidification, néanmoins, les trois espèces de marouettes se sont présentées devant les pièges !
Couramment, les marouettes se déplacent sur les végétations mortes ou sectionnées et flottantes. C’est notamment le cas de la Marouette poussin qui nidifie dans les roselières largement inondées. Il faut donc redoubler de malice pour espérer obtenir des images, en reproduisant des plateformes (amas de végétaux croisés) favorables à leurs déplacements.
Outre les marouettes, ces pièges photographiques permettent d’obtenir de précieuses données sur l’ensemble de l’avifaune paludicole, en témoigne le montage ci-dessous, où se succèdent Marouette ponctuée, Marouette de Baillon, Marouette poussin (mâle puis femelle), Butor étoilé, Héron pourpré.
[ÉPISODE 4] – Lancement de l’étude marouettes : réflexions matérielles